Histoires de réussites

Raconter une histoire de réussite c’est raconter comment, alors que nous vivions des situations où nous nous sentions mal à l’aise, où nous avions peur, où nous avons été agressé.e.x.s, nous avons fait ou dit quelque chose qui a fait cesser la situation ou qui l’a fait changer en mieux.

La plupart du temps, nous avons tendance à croire que nous n’avons rien dit, ou rien fait, mais c’est faux parce qu’au final nous avons réussi à faire arrêter la situation ou à l’atténuer. Il n’y a pas besoin que ce soit forcément spectaculaire. Par exemple, si nous étions dans un endroit où nous nous sentions super mal à l’aise que nous avons décidé de quitter cet endroit pour aller ailleurs où nous nous sentons bien, c’est déjà une histoire de réussite.

Partager les histoires de réussite, c’est permettre à d’autre de s’en inspirer pour se renforcer, et connaître d’autres stratégies et ripostes, qui marchent!

C’est également ne pas se focaliser sur la situation malaisante ou l’agression mais se concentrer sur nos actions et réactions, sur ce que nous avons fait pour y mettre un terme ou l’atténuer.

Enfin, cela peut être quelque chose qui nous est arrivé, mais également quelque chose dont nous avons été témoin.

« Un ancien copain du collège qui habite maintenant à l’étranger, m’a recontactée lors de sa venue dans la région, et m’a proposé d’aller boire un verre. Sachant qu’il était désormais marié, je me suis dit qu’il serait sympa de le revoir et échanger sur nos travails respectifs, assez similaires. Pendant toute la soirée, il a été insistant, étant très tactile jusqu’à poser ses mains sur ma cuisse même si je les retirais à chaque fois, me parlant de son couple en réalité libertin, faisait des sous-entendus alors même que j’affirmais ne pas être de ce milieu avec mon copain.
A la fin de la soirée, arrivés devant chez moi, je lui ai demandé s’il voulait boire un verre d’eau avant de reprendre la route, étant donné qu’il avait bu plusieurs verres. J’ai ajouté très sérieusement « tu as bien compris qu’il n’allait rien se passer entre nous ? », ce à quoi il a répondu « ah oui, tu me l’as bien fait comprendre! ». Il a bu son verre d’eau et il est parti, non sans avoir traîné sur le canapé, et proposé de regarder un film. Je pensais vraiment le voir en toute amitié, et que nous pourrions parler de nos projets professionnels respectifs. Il est clair que je ne le reverrai pas, mais je suis fière d’avoir su poser des limites et lui avoir dit clairement qu’il ne se passerait rien entre nous, chose dont j’aurais été incapable il y a encore quelques années. J’aurais simplement souri de manière gênée, en retirant sa main, mais n’aurais probablement rien dit. Alors qu’il est si important de s’écouter, poser ses limites et s’imposer, d’autant plus si la personne en face a bien saisi le message mais ne le respecte pas en continuant d’insister. »

Participante à un stage d’autodéfense STRAT, 30 ans

« Un type qui m’a violée deux ans auparavant m’envoie un message Whatsapp où il me demande pourquoi je ne lui réponds pas et si quelque chose ne va pas. J’avais écris dans les notes de mon téléphone un message sans ouverture aucune. J’ai pu faire un copié-collé et lui envoyer dans la gueules ses 4 vérités en 10 secondes. Depuis, silence radio et il part quand j’arrive quelque part.J’suis trop fière! »

Participante à un stage d’autodéfense STRAT.

« A Genève dans le tram je suis avec unx amix. On est debout et on discute, quand mon pote me dit/montre qu’un gars à un comportement « chelou ». On se rend compte que le gars (6oaine, blanc) est assis et entrain de zoumer et prendre en photo l’entre jambe d’une femme assise « en face de lui » à quelques sièges de distance.
On décide de réagir et de le confronter.
On lui a demandé « VOUS FAITES QUOI LÀ MONSIEUR? » « ON VOUS A VU PRENDRE DES PHOTOS! » Il a nié en bloc et faisait genre il avait rien fait (il commençait à s’énerver) alors moi j’ai commencé à dire que j’étais « AVOCAT » (alors que lol pas du tout) et que « C’EST UN DELIT MONSIEUR, UN DELIT, C’EST PASSIBLE DE 3 MOIS D’EMPRISONNEMENT » (enfin je sais plus si j’ai dit 3 mois ou ans). Il a commencé à stressé et on a ordonné qu’il supprime les photos en insistant, il l’a fait puis est sorti à l’arrêt suivant…
On s’est sentix « heureux » d’avoir pu réagir dans cette situation où on était témoins 🙂 »

Participant à un stage d’autodéfense STRAT

Le cri d’alarme.

« Je suis dans une chambre avec la personne avec qui je relationne qui m’a attrapé par les épaules. On est dans sa coloc. Je crie, le pousse et ouvre la porte de la chambre. Les colocs déboulent. Je n’étais plus seul. »

Participant à un stage d’autodéfense STRAT

La sonnette.

« On étais deux et on était suivies sur le chemin de l’école. On a couru et on s’est réfugié dans un immeuble où elle connaissait quelque’un. Au début, son amie n’a pas répondu à l’interphone alors on a sonné chez tout le monde jusqu’à que quelqu’un nous ouvre et on a couru se réfugier dans la cuisine de son amie. Puis on a appelé sa mère. »

Participant à un stage d’autodéfense STRAT

« Un « ami » m’a insulté en soirée, je l’ai insulté en retour et il m’a plaqué contre un mur pour m’étrangler. Mes mains étaient plaquées contre son visage, alors je lui ai pincé le nez. Il m’a immédiatement lâchée par suprise! »

Participante à un stage d’autodéfense STRAT