L’autodéfense féministe tente de déconstruire certaines fausses croyances véhiculées dans la société, en se basant sur la connaissance spécifique des violences de genre, dans le but de transmettre des outils adaptés.
Les réalités des femmes, des filles, des adolescentexs et des personnes trans*, non-binaires et intersexes sont tout autant diverses qu’il y a d’individuexs. Il n’existe pas de recette toute prête face aux violences et aux discriminations. Nous ne croyons pas aux règles absolues auxquelles nous devrions nous conformer. Au contraire, c’est à chaque personne de décider ce qu’ielle veut et peut faire face à une situation d’agression, en fonction des enjeux qui lui sont propres.
L’autodéfense féministe que nous proposons est une méthode d’apprentissage axée sur la solidarité entre les participantexs, le partage et la transmission des idées, informations et stratégies pour mettre fin aux violences et éviter qu’elles ne se reproduisent. Elle vise à la compréhension de son expérience et à la valorisation de son estime de soi et de ses capacités d’action, sur le plan physique, psychique et émotionnel. Ce n’est pas un sport qui nécessite des entraînements intensifs et quotidiens, ce n’est pas non plus un art martial.
De plus, nous nous situons dans une démarche intersectionnelle. Nous entendons par là que les différentes discriminations, telles que le sexisme, le racisme et les LGBTIQ+phobie, ne sont pas cloisonnées et ne peuvent pas être entièrement expliquées si elles sont étudiées séparément les unes des autres. Il est donc indispensable de comprendre les liens qui se nouent entre elles afin d’adapter les stratégies de prévention en fonction, avec comme mot d’ordre principal : la responsabilité n’est jamais du côté des victime.x.s/survivant.e.x.s!
Enfin, en termes d’outils pédagogiques, une des spécificités de notre approche se situe dans la pratique de la visualisation, utilisée sous la forme d’un entraînement mental. Il s’agit d’un processus structuré d’autosuggestion qui aide à augmenter la confiance en soi, à gérer ses émotions dans des situations de crise et à intégrer des mouvements et des attitudes pour en faire des réflexes.